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PARTI RECONSTRUIRE HAITI

PRÉAMBULE du PREH 

De 1804 à nos jours le pays n’a eu de cesse d’être en proie à l’instabilité politique récurrente due aux guerres intestines. Celles-ci, qui débutèrent dès le départ des colons français, visèrent l’accaparement des sources de richesses de l’époque, les terres fertiles plantées de caféier, cacaoyers, cotonniers, la canne à sucre et les usines sucrières. Tout autant que la répartition de la terre, les bénéfices réalisés de la vente à l’exportation et des usines sucrières, les règlements de cultures sous Dessalines et Christophe, ainsi que le Code Rural de Jean-Pierre Boyer (1818-1843), aucune mesure prise par les dirigeants de l’époque n’a pu faciliter la redistribution équitable de la richesse entre toutes les composantes de la nation. La lutte de la population abandonnée à elle-même, tant du Sud avec les Piquets que celle du Nord avec les Cacos fut toujours récupérée par les généraux ou politiciens propriétaires fonciers, spéculateurs ou hommes d’affaires, leur servant de chair à canon pour assouvir leurs ambitions personnelles. La création en 1870 de deux partis politiques : le Parti National et le Parti Libéral par des représentants des classes dominantes tels Lysius Salomon, Denis Légitime et Demesvar Delorme pour le Parti National, Boyer Barzelais, Boisrond Canal et Antenor Firmin pour le Parti Libéral ne va pas changer grand chose dans la vision de ces dirigeants, concernant le développement économique du pays au bénéfice de tous. De 1870 à 1883, les luttes de clans, de factions régionalistes orchestrées par ces deux partis représentant les propriétaires fonciers et les commençants de l’import-export ne visaient que deux objectifs : accaparer le pouvoir politique pour faciliter leurs affaires économiques et encourager les investissements étrangers.


Et malgré un « essor » de l’économie nationale vers les années 1891-1900, sans compter l’endettement du pays par de nombreux emprunts auprès de l’étranger, la situation économique de la majorité de la population ne s’améliore point, tandis que les détournements de fonds publics, et, l’enrichissement des spéculateurs en denrées vont bon train. Les guerres de clans pour la conquête du pouvoir et les détournements de fonds publics continuèrent jusqu’à la première invasion du sol haïtien par des troupes nord-américaines le 28 juillet 1915, une occupation accueillie avec joie par les éléments liés aux investisseurs américains. Ainsi, le résultat de ce contrôle financier et de cette « Paix des Cimetières » fut le renforcement du pouvoir politique, économique et militaire des couches dirigeantes de la société haïtienne,


l’endettement du pays et la perte de notre souveraineté nationale. Un état de fait qui perdure depuis le départ des « Marines » le 1er Août 1934 jusqu’au retour en 2004 des troupes de l’ONU – MINUSTAH (Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti) – à la chute du président Jean-Bertrand Aristide. Entre temps, la souveraineté nationale a été plusieurs fois foulée aux pieds par des occupants, dont le premier responsable ne peut être que la classe politique haïtienne traditionnelle ne voyant que leurs petits intérêts individuels tandis que, le pays s’enfonçait vers l’abîme. La situation politique actuelle est le résultat de cet immobilisme idéologique ou jamais un parti politique n’a pu imposer un débat de fond à cette société. En 1946, à la fin de la deuxième guerre mondiale, une tentative de débat idéologique avait été amorcée par quelques intellectuels courageux de différentes tendances, mais comme d’habitude, cela a vite tourné court. Prison pour certains, exil pour d’autres et la lassitude pour le reste. La politique du pire ou du tout ou rien a eu comme par le passé, le dessus. On ne sortira pas du statu quo sans poser le problème idéologique dans la société c’est-à-dire, la définition ou la place de la Droite et de la Gauche dans la nouvelle société haïtienne qu’on veut construire. Un partage des rôles est nécessaire. Il faut donner au peuple la possibilité de choisir entre deux politiques, entre deux courants de pensée, non, entre deux individus le plus souvent « Bonnet blanc et Blanc bonnet ». Pour y parvenir, il faut faire émerger des partis politiques différenciés tant du point idéologique que de la manière de diriger le pays. Nous sommes évidemment des démocrates de gauche et idéologiquement dessalinistes. Nous appartenons à la grande famille socialiste du XXIe siècle. Nous pensons qu’avec un langage clair et sans langue de bois sur ce que nous sommes et ce que nous proposons, la population aura le choix, pour la première fois, de choisir démocratiquement et en toute connaissance de cause, nous, le Parti Reconstruire Haïti, c’est-à-dire, un vrai parti politique de Gauche et dessaliniste ou de se jeter dans l’inconnu. Pour le Parti Reconstruire Haïti (PREH), l’honnêteté intellectuelle est le principe premier de son fondement et avec une convergence d’idées autour de notre Déclaration de Principes, l’on arrivera avec celles et ceux partageant nos idées à stopper l’absurdité politique qui paralyse notre pays depuis des décennies. Solidarités haïtiennes pour une Haïti à la hauteur de son histoire

Les fondements du parti Reconstruire Haïti Manifeste du Parti Reconstruire L’humain est la seule espèce de l’histoire du monde connue ayant le pouvoir de s’extraire des aléas et des incertitudes du temps grâce à sa capacité à la fois innée et acquise à créer ses propres conditions matérielles d’existence. L’être et le devenir de chaque société humaine ou chaque nation sont le résultat de décision, de choix politiques et économiques qu’ont fait et que font plus ou moins consciemment les hommes et les femmes de la dite société ou nation. En ce sens il serait vain d’aller chercher les causes de prospérité ou de déclin d’une nation dans l’au-delà mais à travers les faits, les actes qu’ont posés et que posent les femmes et les hommes dans un cadre plus ou moins contraignant. Etant donné l’égalité des êtres humains, peu importent les considérations morphologiques et spatiales, ils ont une capacité égale à transformer la matière pour leur confort et leur survie, à agencer leur environnement afin qu’il leur soit le plus agréable possible, et à résister à l’oppression. Dans ce processus de transformation, d’agencement et de résistance, les choix politiques sont déterminants. Voilà maintenant 204 ans que nos aïeux, poussés par des circonstances internes et externes, et grâce à leur génie, ont réalisé ce qu’aucun groupe humain organisé ou non n’a jamais réalisé à l’échelle de l’histoire de l’humanité connue : ils ont inventé la liberté universelle sans considération de race, de religion ou de rang social. Bien qu’envié dès le départ, cet exploit reste et demeurera à jamais gravé dans la mémoire de l’humanité toute entière. Qu’on le veuille ou non, qu’on cherche à l’occulter scientifiquement ou idéologiquement, il est à tout jamais gravé sur de la matière ineffaçable.
Cependant à force de contempler, souvent maladroitement, cet exploit, à force d’oublier que 1804 n’est qu’une page d’une histoire qui s’annonça glorieuse, nous avons omis de continuer à « écrire » l’histoire, à force de croire que les seuls ennemis de 1804 sont les colons et les impérialistes, nous nous transformons nous-mêmes en ses ennemis les plus acharnés. Nos actes ont occulté 1804 et sali son image tout au long de l’histoire. Février 1986, une nouvelle ère semble enfin s’annoncer en Haïti. Un espace de liberté, de fraternité et d’égalité semble se

dessiner. Des dizaines de partis politiques ont vu le jour. Hélas, Haïti aillait être considérée non pas comme une société juste et démocratique à construire, où chaque Haïtienne, chaque Haïtien sans considération de fortune, de rang social, de religion et de caractéristiques morphologiques aura sa place mais comme un gâteau à partager. Ces partis politiques qui devraient être le rouage de notre démocratie naissante n’étaient pas et ne sont pas à la hauteur de leur mission démocratique. Le néopatrimonialisme, pour les plus respectables, et le sultanisme qui les caractérisent ont servi de blocage à toute transition démocratique réussie. Leurs leaders qui n’ont pas su établir de différence entre la gestion de la res privata et celle de la res publica ne sauraient se transformer comme par enchantement en dirigeants démocratiques éclairés et visionnaires une fois arrivés au pouvoir. Ils continuent naturellement à gérer le pays en dehors de toute norme, toute considération éthique que nécessite la gestion d’une république à l’aube du 21ème siècle et du 20ème siècle finissant. La plupart de ces partis ne sont qu’un club d’amis sinon de famille s’installant dans la « République de Port-au-Prince », oubliant ainsi que le pays renferme 10 départements à développer mais aussi ayant un poids électoral important. L’association de ces facteurs engendre la perte de souveraineté nationale du point de vue politique, économique, militaire et même alimentaire. Nos millions de jeunes se trouvent sans repères et n’envisagent leur devenir que par la négation. Certains de nos compatriotes pensent que la situation de notre pays est inscrite dans l’ordre des choses. L’espoir et le désespoir ne font plus qu’un. Dans toutes les sphères sociales, point de différence entre la moralité et l’immoralité, l’honnêteté et la malhonnêteté, l’authentique et l’inauthentique, le juste et l’injuste, le normal et l’anormal, le légal et l’illégal, etc. La vertu perd tout son sens. Ce constat est largement partagé par des milliers de nos concitoyens. Certains, ceux qui le peuvent, fuient le pays et renoncent même d’y revenir. La force, le courage et la pugnacité d’une large majorité de citoyenne et de citoyens font qu’ils choisissent d’y rester malgré tout, souvent au péril de leur vie. La prise de conscience de toutes ces difficultés, le refus de croire à l’incapacité collective de sortir Haïti delà et construire notre pays à la hauteur de sa glorieuse histoire, la conviction en notre capacité en tant que peuple historique nous obligent à chercher et proposer des solutions à la hauteur de l’enjeu. D’où la justification d’un nouveau parti politique.

C’est la nécessité de construire un parti politique moderne apte à relever le défi historique d’édifier un pays à la hauteur de son histoire qui justifie le lancement du Parti Reconstruire Haïti –PREH. Il s’agit d’un projet démocratique en construction. Cette construction se fait sur un socle de valeurs inaltérables qui sont :
- La primauté de l’intérêt national (en toute circonstance) sur celui d’un individu ou d’un groupe d’individus, peu importent ses/leurs qualités.
- La transparence, la tolérance, les principes d’équité et de justice sociale.
- Les principes de démocratie.


PREH croit à une Haïti digne, qui soit à la hauteur de la tâche que son histoire lui confère aux yeux de l’humanité toute entière, une Haïti qui fera parler d’elle non en fonction de ses turbulences économico-sociopolitiques mais de son rayonnement régional et mondial, une Haïti qui servira d’exemple. Pour que ces affirmations ne soient pas purement utopiques, le Parti Reconstruire Haïti s’inscrit dans une double dynamique :
- Se doter de structure interne démocratique, moderne et solide avec une couverture nationale afin d’entrainer avec lui toute la population haïtienne dans cet élan de changement véritable qu’il prône.


- Se doter d’un projet socioéconomique, chiffré et viable avant toute prise de pouvoir.
Preh est ouvert à toutes les haïtiennes et tous les Haïtiens partageant ses valeurs. Le Parti Reconstruire Haïti se donne pour tâche la construction d'une unité nationale réelle et l'instauration d'une démocratie véritable et responsable au profit de toutes les filles et tous les fils de la nation. Le Parti Reconstruire Haïti travaillera avec toutes celles et tous ceux qui éprouvent une extrême nécessité de procéder à l'instauration dans ce pays d'un véritable Etat de droit dont le but principal sera de veiller au bien-être collectif et individuel. Le changement véritable dont preh est porteur passera par l’invention d’une nouvelle conscience politique nationale afin que chaque Haïtienne, chaque Haïtien, comprenne que le bien-être d’Haïti passe inévitablement par la fin du système actuel encouragé et maintenu par l’esprit néopatrimonial et sultanique. Haïti ne pourra prétendre à une paix durable que si tous les secteurs de la vie nationale font montre de civisme envers la patrie et se mettent au travail afin de sortir notre pays du marasme socio-économique, politique et culturel, dans lesquels il patauge.

Le PREH pense que le temps est à l’action et que le changement ne pourra désormais survenir qu'au travers un « activisme » qui ne recule devant rien pour précipiter un changement radical dans le pays. Le Parti Reconstruire Haïti s'engage à promouvoir un égal accès des hommes et des femmes aux responsabilités en son sein et dans les administrations publiques. Il défend l'égalité des chances et la récompense du mérite personnel, ainsi que l'égalité des territoires, gage d'un développement économique harmonieux, durable, et respectueux de l'environnement. Il participe au combat pour la dignité et la responsabilité de la personne humaine, qui passe par le respect intransigeant de ses droits universels. Haïtiennes, Haïtiens, de tous les coins du monde un défi historique nous est lancé : celui de contribuer à l’émergence d’une Haïti fière, digne et à la hauteur de sa glorieuse histoire. Venez relever ce défi avec nous ! Solidarités haïtiennes Pour une Haïti à la hauteur de son histoire !
PARTI RECONSTRUIRE HAITI
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DECLARATION DE PRINCIPES 1-Le Parti Reconstruire Haïti (PREH) se fixe comme objectif l'émergence, par la voie démocratique uniquement, d'une société qui réponde aux aspirations fondamentales du peuple haïtien telles que les ont définies, plus de deux siècles de luttes, après les Pères Fondateurs pour : la liberté, l'égalité, la dignité et le progrès de l’homme et de la femme haïtienne. 2-Le Preh se revendique du dessalinisme qui est la recherche de la justice sociale, le progrès socioéconomique et l’unité nécessaire à la prospérité de la nation. C’est un parti de rassemblement qui met la réforme de l’Etat haïtien et ses institutions au service des espérances de révolution sociale du peuple. Il s'inscrit ainsi dans la démarche historique et progressiste de nos aïeux pour apporter aux citoyens : le bien-être, la responsabilité et la solidarité. 3-Alors que les sciences, les techniques et les Nouvelles technologies ouvrent de nouveaux espaces de liberté et de créativité mais peuvent aussi détruire ou pervertir toute forme de vie, le Parti Reconstruire Haïti agit pour qu'elles bénéficient aux haïtiennes et aux haïtiens de l’intérieur comme ceux de l’extérieur. 4-Le Parti Reconstruire Haïti est un parti de transformation sociale. La faillite de la classe politique haïtienne des cinquante dernières années, l’échec et l’égoïsme des élites ne lui font pas oublier que le capitalisme « mal-développé » développe les inégalités dans la société haïtienne, accentue les déséquilibres au niveau territorial, et permet à moins d’un pourcent de la population d’accaparer les richesses du pays en excluant la majorité. 5-Le PREH étant un parti de gauche et dessaliniste est donc favorable à un système d'économie mixte qui, sans méconnaître les règles du marché, fournisse à l’Etat, la puissance publique et aux acteurs sociaux les moyens de réaliser des objectifs conformes à l'intérêt général. Il agit pour son dépassement par de nouvelles formes d'organisation économique et sociale donnant aux salariés, ouvriers et aux paysans une véritable citoyenneté dans l'entreprise ou sur les terres qu’ils cultivent.

6-Dans les secteurs clés qui déterminent la formation du citoyen haïtien et ses conditions de vie (l'école, l'université, médias, logement, santé, environnement), le PREH n'accepte pas que les logiques du marché soient les seuls déterminants. 7- Avec un pouvoir public fort, la décentralisation, l'aménagement du territoire, la planification, la politique budgétaire et fiscale doivent permettre démocratiquement aux citoyens de dégager les grandes priorités nationales. Le Parti Reconstruire Haïti est un parti démocratique et de gauche. Il fonde son action et son projet sur le respect des Droits de l'homme et du citoyen dans le cadre d'un État de droit reposant sur le principe du suffrage universel et le pluralisme. Seule condition pour son accession aux responsabilités publiques, à la gestion de l’Etat. Il s’oppose à toute prise du pourvoir par la force et déclare résolument opposé à tout coup d’état de type militaire ou civil. 8-Il affirme que toutes les libertés sont liées : leur plein exercice, sur les plans politique, économique, social et culturel est la condition de l'épanouissement et de l'approfondissement de la démocratie. Le Parti Reconstruire Haïti a en effet conscience de la limite des droits quand ils ne sont pas accompagnés des conditions concrètes susceptibles d'en permettre la réalisation. 9- Le combat pour la liberté est indissociable de celui pour l'égalité des chances. Le Parti Reconstruire Haïti est un parti ancré dans le monde du travail et de l’étudiant. Les mutations incessantes et profondes de la société haïtienne depuis l’indépendance n'ont pas éliminé les oppositions de classes et de groupes sociaux. C'est pourquoi, les membres du PREH participent au combat pour le progrès de toute la société, ils sont particulièrement attentifs aux intérêts des salariés, des étudiants, des paysans et au développement de toutes leurs capacités d'action. Ils luttent pour un développement économique respectant l'environnement et les équilibres naturels de la planète.
10-Le Parti Reconstruire Haïti est fermement attaché à la liberté de conscience, à laïcité et à l'école publique. Il n’est pas opposé à l’enseignement privé et congréganiste. Il estime que l'accès à la formation, l'information et à la culture est un droit et une condition essentielle à la liberté et à la démocratie. C'est pourquoi l'indépendance de la création et de la communication à l'égard du pouvoir politique et du pouvoir financier est indispensable. Il affirme l'égalité de

tous les haïtiens et récuse toute mesure discriminatoire fondée sur le sexe, la race, la couleur de peau et les convictions philosophiques ou religieuses. 11-Les membres du Parti Reconstruire Haïti considèrent comme un acquis majeur les droits et les libertés que les femmes ont conquis depuis les luttes pour l’indépendance. Ils continuent de lutter pour éliminer les discriminations qui subsistent. Le PREH met en oeuvre au travers de ses statuts, dans ses structures et dans sa pratique, une égalité de plus en plus réelle entre hommes et femmes. 12-Parce qu'il n'y a pas d'hommes et de femmes libres dans une nation asservie ou sujette, parce que tous les problèmes majeurs sont devenus mondiaux, l'action du Parti Reconstruire Haïti s'inscrit dans un cadre national et international. Dans l'ordre international, le Parti Reconstruire Haïti s’inscrit dans les idéaux dessalinistes et condamne toute exploitation d'un peuple par un autre et soutient le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. 13-Le Parti Reconstruire Haïti attend de celles et ceux qui le représentent à tous les niveaux de responsabilité : locale, nationale et internationale, qu'ils s'inspirent dans leurs décisions et dans leurs actes de cette Déclaration de Principes.


STATUTS
TITRE I - STATUTS CHAPITRE I – FORMATION -DURÉE Article 1 – DÉNOMINATION Il est formé à Port-au-Prince le …. entre les personnes physiques adhérents aux présents statuts un Parti politique dénommé PARTI RECONSTRUIRE HAITI ayant pour sigle PREH. Son fonctionnement est régi par la loi du 30 Juillet 1986, les modifications y afférentes et les présents statuts. Article 2 – SIÈGE SOCIAL – DURÉE Le siège social du PARTI RECONSTRUIRE HAITI est au … il peut être transféré en d’autre lieu sur simple décision du Secrétariat Exécutif National. Article 3 – Durée La durée de vie du Parti Reconstruire Haïti est illimitée Article 4 – OBJECTIFS - EMBLÈME 4.1 Le PARTI RECONSTRUIRE HAITI a pour objectifs fondamentaux de :
- Participer à la vie politique du pays et acCéder aux responsabilités publiques

- Rassembler tous les haïtiens sans distinction aucune – y compris les croyances religieuses exercées dans le cadre de la loi – autour d’un projet de reconstruction nationale.
- Promouvoir la liberté individuelle, le respect des droits de chaque citoyenne ainsi que les principes de solidarité sociale indispensables à la réalisation d’une véritable cohésion nationale.
- Agir dans tous les domaines pour une Haïti florissante, une société démocratique, juste et solidaire.
4.2 L’emblème du Parti Reconstruire Haïti est constitué des quatre lettres P.R.E.H. formant la carte d’Haïti autour de laquelle est inscrit le nom du Parti Reconstruire Haïti. 4.3 L’emblème symbolise la détermination à combattre l’exclusion, la famine et le sous-développement. PREH s’assied sur les trois piliers inaltérables qui sont : 1) la primauté de l'intérêt national 2) les principes d'équité et de justice sociale 3) les principes de démocratie pluraliste Article 5. Couleur du Parti 5.1 La couleur du parti est le vert. Article 6 – Devise Article 6-1 - La devise du parti est : Pour une Haïti à la hauteur de son histoire

TITRE II – ORGANISATION CHAPITRE II – DES MEMBRES Article 7 – Les Membres 7.1 Les membres du Parti Reconstruire Haïti sont ceux et celles ayant rempli les conditions requises par les présents statuts et ses règlements intérieurs. Article 8 – ADMISSION 8.1 Pour être membre du Parti Reconstruire Haïti, il faut : 1- Etre haïtien et âgé d’au moins 16 ans. 2- Recevoir l’approbation des dirigeants de l’instance locale du Parti où l’adhésion a été sollicitée. 6- Remplir les formalités administratives. 7- S’engager à respecter les présents statuts, les règlements intérieurs du Parti, les décisions du Congrès National, du Conseil National et du Secrétariat Exécutif National. 8- Etre prêt à promouvoir « Le Parti reconstruire Haïti » partout à travers Haïti Article 9 - DEMISSION 9.1 La qualité de membre se perd par démission ou exclusion. La démission doit être notifiée par écrit à l’instance locale compétente du parti. Est également considéré comme démissionnaire le membre qui n’aura pas payé ses cotisations pendant deux années consécutives.

Article 10 – Exclusion 10.1 Tout membre ne se conformant pas aux présents statuts, aux décisions régulières du Secrétariat Exécutif National, du Congrès National ou du Conseil National de même que celui ou celle nuisant aux intérêts, au développement et à la bonne renommée du parti peut être exclu par le Secrétariat National à la majorité des deux tiers après qu’il ait été entendu. TITRE III- STRUCTURES DU PARTI CHAPITRE III – DES INSTANCES DU PARTI Article 11- LES INSTANCES.
- Le Congrès National
- Le Conseil National (CN)
- Le Secrétariat Exécutif National (SENA)
- Les Fédérations départementales
- Les Sections (Commune)
- Les Unions Fédérales des Entités Administratives (UFEA)
- Les Entités Fédérales Administratives (EFA)
- Les Commissions
Article 12 – Du Conseil National 12.1 Le Conseil National est la plus haute instance politique du Parti. Il est élu au Congrès National du Parti tous les cinq (5) ans. Article 13- Compétences du Conseil National
Le Conseil National définit la politique du Parti. Il surveille sa mise en place et son application. Il ratifie les décisions du Secrétariat Exécutif National. Le Conseil National fixe

la date du Congrès National ordinaire ou extraordinaire selon les modalités prévues par les statuts. Enfin, le CN traite toute question importante relative à la vie du Parti Article 14 – Composition du Conseil National 14.1 Les membres du CN sont élus au Congrès National. Leur nombre n’étant pas limité 14.2 Sont aussi membres du CN, les élus nationaux, les maires, les Secrétaires généraux départementaux du Parti, les ministres et les anciens Secrétaires généraux du Parti. Ils sont tous membres de droit. Article 15- Du Congrès National 15.1 Le Congrès National se tient tous les cinq (5) ans en session ordinaire sur convocation du Secrétariat Exécutif National (SENA) et sur proposition du Conseil National (CN) ou sur proposition des deux tiers des membres du parti. L’avis de convocation doit être lancé au moins six (6) mois à l’avance et mentionner le lieu, la date et l’ordre du jour. Le Congrès National peut être convoqué en session extraordinaire selon les mêmes procédures qu’une session ordinaire. Article 16 – Compétences du Congrès Le Congrès National est l’instance suprême du Parti. Le Congrès ratifie l’élection des membres du Conseil National, du Secrétaire général du Parti, des Secrétaires départementaux et les Secrétaires de Section (Commune). Il ratifie les candidat-e-s du Parti aux élections nationales et locales. Enfin, le Congrès National approuve ou désapprouve la politique générale du Parti, amende les Statuts et les règlements intérieurs. Article 17 – Election et Rôle du Secrétaire général 17.1 Le Secrétaire général est élu pour cinq (5) ans par les adhérents du Parti au suffrage universel direct à deux tours. Il est réélu une fois.

Le Secrétaire général du Parti préside les réunions du secrétariat exécutif national, représente le Parti dans toutes les instances nationales et internationales. Il en est le responsable sur le plan juridique, il le défend et diffuse son idéologie, travaille à sa cohésion et à la mise en place des stratégies en vue de sa pérennisation et prépare le Parti à affronter les joutes électorales. Article 18 - La Fédération départementale et la Section 18.1 Les Fédérations départementales sont les organes représentatifs du Parti dans les départements. Leurs attributions dans les départements sont les mêmes que celles de l’administration nationale du Secrétariat National. Elles sont tenues d’exécuter les directives du Secrétariat National. Elles rendent compte au Secrétariat National de toutes leurs activités. Elles contrôlent les Sections. 18.2 L’élection et le rôle des Secrétaires départementaux et Secrétaires de section (Commune) sont du même ordre sur le plan local que l’article 18 des statuts et les règlements intérieurs du Parti. 18.3 La Section fonctionne à son niveau selon l’article 19.1 Elle est placée sous l’autorité de la Fédération départementale. Elle est la plus petite instance du Parti. Article 19 - Du Secrétariat Exécutif National (SENA) Le Secrétariat Exécutif National est l’instance dirigeante du parti sous l’autorité de son Secrétaire général. Il exécute la politique définit par le Conseil National du Parti. Il se compose de plusieurs Secrétaires Nationaux et de Délégués Nationaux. Leur nombre n’étant pas limité.

Article 20 – Rôle des Secrétaires nationaux Les Secrétaires nationaux dégagent en fonction de leurs compétences et de leur spécificité de concert avec le secrétariat général les priorités du Parti, définissent les stratégies du Parti, préparent les mobilisations, élaborent les politiques du Parti, servent de liaison entre le Parti et ses élus locaux et nationaux. Les Secrétaires nationaux participent au renforcement et le développement du Parti sur le plan national et international. Ils peuvent représenter le Secrétaire général du Parti dans toutes circonstances à la demande expresse de celui-ci. Article 21 - Rôle du Secrétariat National à l’organisation Le secrétariat national à l’organisation organise le congrès et toutes les manifestations et activités nationales du Parti. Il est responsable de la logistique, veille à la cohérence de l’organigramme et les structures internes du Parti de concert avec le Secrétariat général. Il s’occupe de la gestion du personnel permanent du siège national en accord avec la trésorerie nationale du Parti. Article 22 – Le Secrétariat National à la Trésorerie Le Secrétaire national à la trésorerie (Trésorier) est le responsable des finances du parti. Il signe avec le Secrétaire Général tous les documents et les chèques relatifs aux dépenses et aux sorties de fonds du Parti. Il conserve les livres comptables et les pièces justificatives des rentrées et des sorties de fonds, entreprend avec l’accord du Secrétaire général les démarches pour l’obtention de fonds nécessaires au fonctionnement du Parti. Il présente les rapports financiers au Conseil National. Article 23 – Rôle des Délégués nationaux
Les Délégués Nationaux sont nommés en fonction de leurs compétences par le Secrétaire général du Parti. Ils parlent au nom du Parti et ils peuvent représenter le Secrétariat général ou celui de son attachement en toutes circonstances. Un Délégué national est obligatoirement

attaché à un Secrétaire National. Il participe aux travaux du Secrétariat exécutif National. Il joue un rôle déterminant dans la vie du Parti. Article 24- Les Unions Fédérales Régionale Les Unions Fédérales Régionale sont au nombre de trois réparties de la manière suivante :
- Le grand Nord : Nord-ouest, Nord-est, Nord, Artibonite et Centre.
- Grand’Ouest : l’Ouest et les Haïtiens vivant à l’étranger
- Le Grand Sud : Sud, Sud-est, Grand’Anse, et Nippes.
Les Unions Fédérales Régionales (UFR) servent de relais au niveau régional des décisions prises par le Parti. Elles participent au choix des candidats aux élections nationales. Elles appliquent et font appliquer la politique générale du Parti. Elles supervisent les activités et campagnes des Entités Fédérales Administratives. Article 25– Les Entités Fédérales Administratives (EFA) Les Entités Fédérales Administratives sont composées des Secrétaires de section de toutes les Fédérations du Parti. Les Entités Fédérales Administratives élisent leur Président par une Assemblée générale des Entités Fédérales administratives. Les Entités Fédérales Administratives font la promotion du Parti en augmentant le nombre de membres, contribuent à la réussite des projets économiques, sociaux, politiques et culturels entrepris par le Parti Reconstruire Haïti ; soumettent à la ratification des Unions Fédérales Régionales (UFR) le choix des candidats aux élections locales, font des propositions à l’UFR sur les projets de développement local, susceptibles de satisfaire les revendications de la population locale. Elles diffusent les messages et font la promotion des candidats du Parti à tous les niveaux. Article 26 – ASSEMBLEE GENERALE DES ENTITES FÉDÉRATIVES


L’Assemblée Générale des Entités Fédérales Administratives (EFA) se tient tous les deux ans sur convocation du secrétariat des Entités Fédérales Administratives. Cette manifestation

politique nationale est coorganisée par le Secrétariat National à l’organisation. Elle comprend l’ensemble des membres de l’EFA. Le secrétariat des Entités Fédérales Administratives présentera son rapport annuel au Secrétariat général du Parti. L’obligation est faite à chaque Fédération d’organiser sa propre Assemblée départementale avec leurs Entités Fédérales Administratives. Il est prévu que des Assemblées régionales soient aussi tenues sur convocation de l’Union Fédérale Régionale dans chacune des Unions Fédérales Régionales Article 27 – Des Commissions Les Commissions sont avant tout composées des spécialistes. Les membres des Commissions ne sont pas forcément adhérents du Parti. Mais ce sont des experts proches de notre sensibilité politique. Ils évoluent dans tous les domaines. Les Commissions travaillent à la viabilité des projets émanant des instances du Parti. Elles élaborent des projets à la demande du Secrétariat Exécutif National. Elles sont habilitées à faire des propositions sur l’ensemble des questions relatives à la vie d’un Parti politique. Elles interviennent dans tous les aspects de la société. Article 28 – Types de Commissions Il existe deux catégories de commissions. Les Commissions permanentes et les Commissions ad hoc sont créées par le Secrétariat Exécutif National en fonction des besoins du Parti. Leur nombre n’étant pas limité. Article 29 – Les Commissions dites permanentes
- La Commission Nationale électorale
- La Commission Nationale des finances
- La Commission Nationale et la Commission départementale des conflits
- La Commission juridique


Article 30 – DE LA COMMISSION ELECTORALE La Commission Electorale est responsable de toutes les opérations électorales du Parti allant de la préparation des candidats aux scrutins nationaux jusqu’à la défense des acquis des urnes. Elle est investie aussi du pouvoir d’organiser les élections en interne (Primaire) au sein du Parti et de s’assurer de leur régularité. Cette commission se divise en sous-commissions à tous les niveaux structurels du Parti. A ce titre la Commission et les sous-commissions électorales ont pour rôle de : 1- Analyser les dossiers des candidats du Parti et d’en dresser les rapports avec mention au Secrétariat de leurs niveaux respectifs. 2- Préparer les termes des contrats du Parti avec les candidats. 3- Faire le dépôt des pièces des candidats approuvés par le Parti. 4- Assister les candidats du Parti auprès du Conseil Électoral Permanent ou tout autre organisme étatique 5- Planifier et organiser avec les candidats la campagne électorale à tous les niveaux. 6- Encadrer les candidats du Parti jusqu’à leur élection et leur investiture 7- Entretenir les relations avec les différentes structures de l’institution électorale de l’Etat et représenter le Parti devant elle. 8- Défendre les acquis des urnes en utilisant tous les moyens légaux disponibles. Article 31 – DE LA COMMISSION DES FINANCES La Commission des Finances est chargée de la gestion financière du Parti sous l’autorité du Secrétaire National à la trésorerie. Elle prépare le budget du Parti à la demande du SN à la trésorerie qui le soumet au vote du Secrétariat Exécutif National avant sa ratification par le Conseil National. Elle décide également de l’allocation des ressources entre les différents secteurs d’activité du Parti en fonction du poids économique et politique de chacun de ces secteurs. Les membres de la Commission Nationale des finances sont nommés par le Conseil National. La Commission Nationale des Finances est présidée par le Secrétaire national à la Trésorerie.

Article 32 - De la Commission Nationale et la Commission départementale des conflits La Commission Nationale et la Commission départementale des conflits jouent le rôle d’arbitre dans la résolution des conflits opposants les adhérents du Parti et ses instances. Sa décision est notifiée aux parties en conflit. Les membres de la Commission nationale des conflits sont nommés par le Conseil National et son Président est désigné par ses membres Article 33 – DE LA COMMISSION JURIDIQUE La Commission Juridique est responsable du Service Juridique du Parti. La Commission a également pour rôle de faire des propositions dans le domaine judicaire et aidée à l’élaboration des textes de lois pour le Parti. Elle accompagne et conseille les élus du Parti dans leurs démarches administratives. Elle est présidée par le Secrétaire National compétent à cet effet. TITRE IV- DES ADHÉRENTS CHAPITRE IV - DES RESSOURCES DE L’ORGANISATION Article 34- LES RESSOURCES
- Les ressources du Parti sont constituées par :
- Les cotisations des adhérents
- Les dons non liés
- Les financements publics
- L’emprunt
- Les revenus provenant d’activités organisées par le Parti.
Article 35- LES COTISATIONS, ADHÉRENT ET ELU

Les cotisations se divisent en deux catégories et elles sont obligatoires. Les montants sont définis par le Conseil National qui en fixe aussi suivant le revenu le montant pour chaque adhérent et élu. Catégorie un (1) : une cotisation annuelle sera payée par chaque adhérent du Parti sans distinction qui en retour recevra une Carte du Parti renouvelable à chaque date anniversaire de l’adhésion. Catégorie deux (2) : Tous les élus du Parti sans exception de scrutin, verseront une cotisation dite “Cotisation d’élu” sous peine d’exclusion en cas de refus de respecter cet engagement. Les cotisations sont perçues par la trésorerie nationale du Parti qui, sous l’autorité du Secrétaire général, en reversera, tous les ans, à chaque Fédération départementale en prorata du nombre d’adhérents et d’élus de celle-ci, sa part des cotisations. Les Fédérations départementales en feront de même avec leurs Sections. TITRE V - AMENDEMENT CHAPITRE V - RÉVISION DES STATUTS Article 36 – REVISION DES TATUTS. Les présents statuts peuvent être amendés par le Congrès National sur proposition du Conseil National. Le délai légal pour entreprendre le processus d’amender des Statuts est de six mois environ. L’amendement doit être voté par le Congrès National à la majorité absolue. Article 37 – Imprévus Tout ce qui n’est pas prévu aux présents statuts est fixé par les Règlements Intérieurs du Parti. Fait à Port-au-Prince, Haiti, le ………………………………..
PARTI RECONSTRUIRE HAITI
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